Frédéric Thérriaud a démarré la cuisine sous les jupons de sa grand-mère. Ensuite, il a fait ses armes auprès de chefs reconnus comme Tête d’Oie, Bernard Mariller, Nicolas Le Bec, et d’autres. Pour changer de domaine, il tente la fonction publique, où il officie durant dix ans, au cours desquels il se perfectionne. Cependant, après avoir fait le tour de toutes les fourchettes, il revient dans le privé, cette fois avec l’ambition d’ouvrir son propre restaurant.
Le seul problème est qu’un tel projet nécessite des fonds et qu’à ce moment-là, il n’a pas un sou. Trouver un associé ? Compliqué… Trouver des fonds ? Tout autant… La seule solution : « se débrouiller tout seul » ! Il a dû vendre son appartement pour constituer un apport bancaire. Un ennui n’arrivant jamais seul, il lui fallait également trouver un comptable et un banquier pour l’aider à concrétiser son projet. D’autant plus que l’établissement qui était dans son viseur, « Le Plato », à la Croix-Rousse, coûtait très cher.
Au fil de rencontres professionnelles enrichissantes, il saisit l’opportunité de devenir enfin propriétaire du fameux restaurant croix-roussien.
« Au début, c’est un peu déroutant de se lancer dans l’entrepreneuriat, car pas de salaire, une position sociale incertaine, voire précaire. »
« La vie de restaurateur n’est pas simple, c’est beaucoup de travail. »
Le bouche-à-oreille a bien fonctionné, et nous travaillons avec des produits nobles. Tout est fait maison, nous confie le restaurateur bistronome.
« Tout ça pour dire qu’une fois qu’on s’est fixé une ligne, il faut la garder, quelles que soient les difficultés. »
L’enfant qui a grandi rue Paul Bert, aux Minguettes de Vénissieux, parti de rien, est devenu membre des Toques Blanches Lyonnaises. Le chef Frédéric Thérriaud régale ses convives avec son plat signature, « Les rouelles de volaille et son écrasé de pommes de terre », à découvrir au restaurant Le Plato, 1 Rue Villeneuve, 69004 Lyon.
